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Journal du Jura (2020)
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Un R2-D2  plus vrai que nature
             
Il pèse 24 kilogrammes. Il est constitué de presque  500 pièces imprimées en 3D. Voici le projet scolaire du jeune Owen  Jeanmonod en hommage à la saga.  
Par Jérôme Burgener

Un R2-D2 rose, à taille réelle, trône fièrement parmi les guitares  signées par les musiciens du groupe Kiss.Cette scène insolite se déroule  dans le salon de piercing et tatouage  Camden Town, à Bienne.
Le droïde emblématique de la sérieStar Wars est l’œuvre du jeune Owen  Jeanmonod, 15 ans. Les guitares, ce sont les pièces maîtresses du musée  dédié au groupe favori de son père et gérant du magasin, David Camden.  La version rose du personnage porte le nom de code R2-KT en hommage à  Katie Johnson, une jeune fille décédée à 7 ans en 2005. Son père, Albin  Johnson décida alors de créer une association de fans de Star Wars, la  Légion 501, et de construire un droïde rose.

Owen Jeanmonod découvre cette anecdote lors du lancement de son projet,  en septembre 2019:«Je devais réaliser un travail personnel pour ma  dernière année à l’école secondaire. J’ai décidé de me lancer dans la  fabrication d’un R2D2 mais rose, ma couleur préférée. En faisant des  recherches sur internet, je suis tombé sur l’histoire de Katie et Albin  Johnson.» A sa genèse, le robot était plutôt modeste selon le père du  jeune homme.«On pensait se procurer un cylindre de plastique dans un  magasin de bricolage, le tailler un peu, imprimer des autocollants et  voilà!», rigole David Camden. Commence alors la quête du Saint Graal:  les plans pour imprimer les pièces en 3D, 482 pour être précis. Beaucoup  de fabricants de R2-D2 à travers le monde ont tout simplement refusé.  Après des heures de recherches, le père et le fils tombent sur le R2-D2  Builders Club. Mais pour obtenir les précieux plans, il a fallu montrer  patte blanche. «Nous n’avons pas le droit de construire ce modèle à des  fins commerciales ou pour réaliser son propre film», détaille Owen  Jeanmonod. «Et si on commence les échanges en déclarant seulement qu’on  est fan de Star Wars, c’est même pas la peine d’espérer», sourit David  Camden.

1050 heures de travail

Une fois les plans obtenus, il a fallu imprimer les pièces, à l’aide  d’imprimantes 3D. «Nous en avons utilisé trois», précise l’écolier. Les  machines ont tourné pendant 1050 heures pour fournir  les parties  nécessaires. Le résultat est bluffant, criant de vérité. Le droïde se  comporte presque comme celui de la saga. Il peut aussi diffuser de la  musique ou encore projeter des films. Et bientôt, il se déplacera. «Nous  devons encore imprimer les pneus et commander des pièces manquantes.  Nous pourrons le faire après la crise du Covid-19», affirme le père du  jeune bricoleur. Quand le droïde sera  terminé, il sera le 12e construit  en hommage à Katie Johnson. Père et fils espèrent obtenir une  homologation: «Nous avons déjà reçu de nombreux messages de soutien mais  ce serait le sommet de recevoir la validation officielle par  AlbinJohnson», avoue Owen Jeanmonod. Il espère pouvoir présenter bientôt  son projet dans différents salons dédiés aux amateurs de  science-fiction. Le second but est aussi de réunir de l’argent, pour le  reverser à la fondation Make a wish, dont l’objectif est d’exaucer les  vœux d’enfants qui sont gravement malades.
DAVID & OWEN CAMDEN
Co. Camden Town sàrl
Rue Centrale 7a - 2502 Biel/Bienne
Created by David & Owen Camden
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